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L’APEP ou le mépris de l’Administration pour ses agents

L’APEP ou le mépris de l’Administration pour ses agents

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Posté le 21/01/2015

Pas de surprise hélas ! Les premières remontées sur le déploiement de l’APEP sont conformes à nos prévisions. Les difficultés diverses commencent en effet à abonder. Le SNICA-FO a pourtant alerté à plusieurs reprises l’Administration sur la nécessité d’anticiper les dysfonctionnements prévisibles.

C’est ainsi que le 15 novembre dernier, nous écrivions à la DSCR-ERPC (lien adhérents) afin qu’une diminution du nombre quotidien d’unités soit actée sur tout le territoire, le temps que les agents s’approprient le nouveau matériel. Sans résoudre pour autant la totalité des problèmes inhérents à un système très perfectible, cette revendication permettait d’aborder le changement avec plus de sérénité. Cet aménagement temporaire de la journée de travail avait d’ailleurs été revendiqué et obtenu par le SNICA-FO lors de la mise en place des nouveaux examens moto et poids lourd en 2013. Manifestement, pour la DSCR, peu importe les conditions d’exercice de leurs missions, les IPCSR et DPCSR doivent assumer toutes les conséquences néfastes des réformes !

Notre sous-direction ne jugeant pas utile de répondre à notre courrier, nous relancions sur le même thème le Secrétaire général du ministère de l’intérieur le 16 décembre (lien adhérents). Ce dernier a lui-aussi observé le silence, préférant visiblement livrer les IPCSR et DPCSR à l’arbitraire des décisions locales. C’est ainsi que les DPCSR se trouvent, une fois de plus, confrontés à l’obligation de gérer seuls toutes les difficultés induites par la mise en œuvre d’un nouveau dispositif. L’administration centrale, en refusant de donner une directive aux bureaux de l’éducation routière et, en un mot, de jouer son rôle, se rend responsable de l’inégalité de traitement des agents et des usagers d’un département à l’autre. Faut-il y voir un avant-goût amer du « pilotage territorial de l’éducation routière » que le ministère de l’intérieur souhaiterait mettre en place ? Le refus dogmatique de l’Administration de tenir un CCER (seule instance nationale consacrée aux missions des inspecteurs et délégués), malgré nos relances multiples, le laisse penser ! 

Pourtant, le déploiement de cette application, dont on peut légitimement chercher la plus-value suite au fiasco de FAETON, pose clairement un ensemble de questions qui devrait trouver réponses au sein de cette instance de concertation : difficultés recensées, ergonomie du poste de travail, incidences sur le temps de travail. Ce dernier thème réactive d’ailleurs plus que jamais la nécessité de lister avec précision les tâches incombant aux IPCSR et de quantifier le temps nécessaire à leur réalisation. Car si l’Administration voit dans l’APEP la solution au dépassement du temps de travail, nous nous inscrivons en faux !

Nous avons donc réitéré, auprès du ministère de l’intérieur, notre demande de chronométrage par un organisme indépendant, de toutes les missions effectuées par les IPCSR et DPCSR. Cette démarche, déjà menée il y a quelques années (2010) à la seule initiative de notre organisation syndicale, avait permis l’octroi de quatre journées de compensation à compter de 2010. Les DPCSR ont quant à eux perçu à deux reprises une prime exceptionnelle de 600 euros, ce qui reste toutefois une mesure insuffisante. Nous avons sollicité, le 16 décembre dernier, le ministère de l’intérieur afin que la note sur la compensation du dépassement du temps de travail, relative à l’année 2014, soit envoyée dans les meilleurs délais aux services déconcentrés. Pour autant, et qui plus est consécutivement au déploiement de l’APEP, il est urgent d’apporter une solution définitive à ce dépassement avéré du temps de travail (lien adhérents).

Aujourd’hui, les conditions de déploiement de l’APEP illustre de nouveau le mépris de l’Administration pour ses agents. Livrés à eux-mêmes suite à des formations notoirement insuffisantes, voire inexistantes quand on considère la maîtrise des bases informatiques, ils doivent encore et toujours pallier les manquements d’une DSCR devenue muette.

Le sens aigu des IPCSR pour le service public suffira-t-il à leur faire oublier le manque de reconnaissance du ministère de l’intérieur et les incitera-t-il à s’investir sur leur temps personnel pour résoudre pléthore de difficultés ?

Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise !

 Paris, le 21 janvier 2015

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