Voulez-vous vraiment supprimer cette actualité ?

Communiqués

Rechercher

  • Retrouvez-nous sur
  •  
  •  
◄ Précédente   actualité 86 sur 327   Suivante ►
 
Nouvelle agression d'IPCSR

Nouvelle agression d'IPCSR

Tags

  • agression
  • courrier
  • secrétaire général du mi
Posté le 05/02/2016

Ce matin, dans les Hautes-Pyrénées, une candidate au permis B dont le niveau était très faible n’a pas accepté les interventions de l’inspectrice pour assurer la sécurité. Elle l’a copieusement insultée après un énième refus de priorité. 

L’examen a aussitôt été interrompu et c’est l’enseignant qui a dû prendre le volant pour ramener la voiture. 

Notre collègue a aussitôt prévenu sa hiérarchie et a déposé une plainte au commissariat. 

C’est la 3ème agression d’un IPCSR portée à notre connaissance depuis le début de l'année (dont une physique).

Le SNICA-FO a alerté le secrétaire général du MI (courrier ci-dessous) sur l'inquiétante répétition de ces comportements agressifs, voire violents, afin qu’il en prenne la pleine mesure et qu’il précise quelles dispositions il entend mettre en œuvre pour y remédier. 

Pour l’heure, nous apportons tout notre soutien à notre collègue des Hautes-Pyrénées.  

Paris, le 05 février 2016 

Monsieur Denis ROBIN

Préfet

Secrétaire général du MI

 

Référence : PM/TK/007/15

Objet : Violences exercées contre les IPCSR et solutions durables à envisager 

 

Monsieur le Préfet,

Depuis ces derniers mois, le SNICA-FO déplore un nombre significatif d’agressions exercées contre des inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière dans l’exercice de leurs missions. Ainsi, nous avons été informés de trois événements graves survenus depuis le début de l’année 2016.

Le premier s’est déroulé le 13 janvier dernier à Noisy-le-Grand (93). Il implique un IPCSR et un supposé candidat, revenu après avoir reçu le résultat de son épreuve, pour asséner des coups à notre collègue. Alors que la DRIEA a démontré une grande réactivité pour engager les poursuites judiciaires, nous mentionnerons cependant que l’engagement pris de rencontrer les personnels sur leur lieu de travail et d’entamer une concertation sur la sécurisation du centre, est resté lettre morte à ce jour.

Le 03 février, à Vélizy-Villacoublay (78), un enseignant de la conduite et de la sécurité routière s’en est pris violemment aux IPCSR présents, après s’être entendu signifier que les examens ne pourraient avoir lieu au regard de l’état du véhicule présenté par l’auto-école.

Aujourd’hui, vendredi 05 février, une inspectrice affectée dans les Hautes-Pyrénées a subi la colère et les insultes d’une candidate.

Cet exposé sommaire d’événements marquants ne doit pas nous faire occulter l’ensemble des tensions vécues par les agents ces derniers temps. Pour le SNICA-FO, cette situation déplorable doit inciter l’Administration à engager une réflexion sur les causes de ces problèmes. 

De multiples possibilités sont pourtant offertes aux usagers par les bureaux de l’éducation routière afin de repasser l’examen du permis de conduire sans délai.

Les raisons de ces tensions sont donc à chercher ailleurs.

Pour le SNICA-FO, les propos relayés par les médias sur la prétendue inefficacité de notre service public et ses supposés dysfonctionnements offrent une explication partielle à la survenance des incivilités. Ils nourrissent indubitablement une animosité chez les usagers. En prise directe avec ces derniers, les IPCSR et DPCSR font les frais de ces campagnes de désinformation. Il serait donc salutaire que la communication officielle, en affirmant le bon état de santé du service public des examens du permis de conduire, porte un coup d’arrêt à ces allégations.

L’incompréhension de l’échec chez les candidats peut également expliquer le comportement agressif. La récurrence de ce constat doit nous inviter à nous pencher sur les procédures d’évaluation, et plus globalement à nous interroger sur leur pertinence. Nous devons en outre garder à l’esprit que l’annonce différée du résultat permet aux agents d’éviter nombre de conflits. A n’en pas douter, la fréquence de cette agressivité serait bien plus élevée si nous devions exposer de vive voix les raisons de l’insuccès à l’examen.

Cette nécessaire réflexion, à laquelle nous souhaitons être associés, s’impose à courte échéance.

Dans cette attente, nous vous sollicitons afin que vos services élaborent un message détaillant les risques encourus par les usagers coupables de tels agissements. L’objectif consisterait à assurer la diffusion la plus large de ce rappel réglementaire auprès des intéressés par l’intermédiaire des directions départementales. Au plan national, la DSCR a la possibilité de communiquer ces éléments par le biais de la première image diffusée lors des séances ETG, conformément à l’une de nos revendications.

Nous soutiendrons en outre toutes les actions de solidarité spontanées émanant des IPCSR et DPCSR suite à une agression, qu’elles se cantonnent au centre d’examen concerné, ou qu’elles s’étendent à une zone géographique plus large.   

Convaincue qu’un tel sujet retiendra de votre part l’attention la plus soutenue, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l’assurance de ma très respectueuse considération. 

                                                                                                             Pascale MASET

                                                                                                           Secrétaire générale 

 

 

Copie :   Monsieur Emmanuel BARBE, Magistrat, DISR

                Monsieur Alexandre ROCHATTE, Adjoint au DISR          

 

Partager sur

Toute l'actualité

Page 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 ... 33
 

(c) 2014-2019 - SNICA FO - Mentions légales - Réalisation myLittleTools